Le potentiel touristique des Îles tropicales françaises :

Martinique, Guadeloupe, Réunion, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie.

 

Poly d'accompagnement: Planisphère: les DOM-TOM; "carte d'identité", avec fréquentation touristique, et carte détaillée de chaque DOM ouTOM.

 

I- ATOUTS

1) Les tropiques :

- L'océan : eaux bleues ou turquoises, chaudes (24 à 28 °) ; particulièrement les lagons (entre littoral et barrière de corail) : peu profonds, calmes, aux eaux transparentes ; une multitude de poissons et coquillages colorés, les coraux ; ex. en Nouvelle-Calédonie, "le plus beau lagon du monde " ; cf. aquarium de Nouméa, un des plus réputés.
propices à toutes les activités balnéaires, nautiques, sous-marines… 

- Le climat : chaleur toute l’année (environ 25°) ; tempérée en altitude à La Réunion ; souffle léger des alizés.
particulièrement agréable sur les côtés " sous-le-vent ".

SCHEMA: côtés "au vent" et "sous le vent"/alizés (vents du NE dans l’hémisphère N,du SE dans l’hémisphère S)

 

Ex. : à La Réunion :littoral "au vent " : précipitations : 3 m; littoral "sous le vent " : précipitations : 75 cm.

la grande majorité des stations et équipements touristiques se trouve sur les côtés " sous-le-vent ".

- Une végétation luxuriante : forêts, savanes, mangroves ; cocotiers ; fleurs, senteurs… à profusion : hibiscus, flamboyants, bougainvillées ; orchidées (La Réunion) ; tiaré (Tahiti)… ; poivriers, girofliers, muscadiers, canneliers à La Réunion.

- Une faune particulière : peu d'animaux dangereux ; pas de grands animaux, mais de nombreux oiseaux.

2) La beauté du relief et des littoraux (côtes pittoresques, découpées, ou superbes plages) :
Les îles sont généralement :
-montagneuses (Nouvelle-Calédonie).
-volcaniques (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Tahiti ; Moorea et Bora-Bora, les + belles îles de Polynésie Française) :
Des paysages parfois fantastiques pour les volcans éteints : pitons, ravins profonds et cirques à La Réunion, cascades spectaculaires.
Des volcans actifs : La Soufrière à la Guadeloupe ; La Fournaise à La Réunion : spectacle des éruptions, peu dangereuses. Ou souvenirs : ex. musée et ruines de St Pierre (Martinique), dévastée par l’éruption de la Montagne Pelée en 1902.
Des sources thermales.
-ou, en Polynésie Française, des atolls coralliens.

3) De nombreux attraits culturels :
résultant surtout du mélange de peuples, qui a créé une culture originale.

• autochtones : plus d'Amérindiens en Martinique et en Guadeloupe ; Kanaks en Nouvelle-Calédonie ;Maoris en Polynésie française.
• Européens depuis le XVIIème siècle.
• En Martinique, Guadeloupe, à La Réunion : Noirs descendants des esclaves amenés d’Afrique aux XVIIème, XVIIIème, XIXème siècles ; Indiens, main-d’œuvre venue après l'abolition de l'esclavage.
• Chinois, souvent commerçants.

…et nombreux métis.
Ex. :

• langue créole
• grande diversité de religions, particulièrement à La Réunion: christianisme, islam, bouddhisme, hindouisme…
• musique ,danse (biguine, sega…),costumes ... à l'occasion des fêtes, particulièrement nombreuses: carnaval ...
• cuisine (Martinique et Guadeloupe : accras, boudin créole, colombo ...; La Réunion : carris et rougails… ; Polynésie française: cochon de lait cuit au four polynésien ... Beaucoup d’épices, fruits tropicaux, rhum et punch.
• artisanat, très développé à La Réunion (broderie, vannerie, objets en écailles de tortue ...)

Autres attraits: visites (plantations, distilleries en Martinique et en Guadeloupe; maraes et tikis, aquaculture des perles noires en Polynésie française…).

4) La France :
administration, police, équipements sanitaires et médicaux ... garants de sécurité.

5) Les équipements touristiques, développés depuis 1970 :
D'abord orientés vers la clientèle riche (ex. : hôtels MERIDIEN, SOFITEL ; CLUB MED’ ; superbes hôtels en " fares " sur pilotis sur les lagons de Polynésie française).
Avec la baisse du coût du transport aérien : développement de formules plus économiques : ex. gîtes chez l'habitant (Martinique, Guadeloupe, Réunion).
Depuis 1988 " coup de fouet " à leur développement avec la loi Pons (défiscalisation des investissements français dans les Dom-Tom).
Modernisation et extensions ces dernières années des aéroports, et des infrastructures d'accueil des passagers de croisière.
Remarque: à la différence d'autres îles tropicales (ex. Hawai ou les Bahamas) la nature et la culture ne sont pas encore trop gâchées par l'invasion touristique, le béton... Des Parcs Naturels Régionaux et Nationaux protègent de grandes zones de nature.

6) La baisse du coût du transport aérien :
-liaisons avec la France ouvertes à la concurrence depuis fin 1990.
-en Polynésie Française depuis fin 1992, politique voulue par le gouvernement pour donner un nouvel essor au tourisme à la suite de l'abandon des expériences nucléaires à Mururoa.

II- Handicaps

1) Éloignement de la Métropole, l'Europe, les grands foyers émetteurs… sauf l’Amérique du Nord pour Martinique et Guadeloupe, et le Japon pour Nouvelle-Calédonie et Polynésie française.

2) Climat : la saison des pluies, en été de l'hémisphère considéré.

3) Les risques de catastrophes naturelles : cyclones dévastateurs (en début et fin de saison des pluies) ; les éruptions de la Soufrière.

4) La Réunion n'a que 30 km de plages sur 200 km de littoral. Il n'y a pas de belles plages à Tahiti.

5) Équipements insuffisants en resorts à l'américaine. (est-ce vraiment regrettable ?... ) ; infrastructures de loisir (golf, sports nautiques...) encore insuffisantes, malgré les progrès de ces dernières années.

6) Quelques carences de l’accueil : qualifications insuffisantes, pratique pas assez développée de l'anglais, une certaine réticence à exercer les professions de services.

7) Des prix élevés dûs à l'éloignement de la métropole et aux salaires de type européen ; d'où concurrence accrue des autres îles tropicales.

8) Répercussions des crises économiques, sociales, politiques :
pourcentage record de chômeurs et RMIstes dans les Dom-Tom ; activités économiques traditionnelles souvent en crise (canne à sucre ; banane en Martinique et Guadeloupe) ; carences des élus locaux ; revendications autonomistes et indépendantistes (en Martinique, Guadeloupe, Nouvelle-Calédonie : la "Kanaky").